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Olivier Jacque Champion du Monde 250cc ! Parcours d'un champion. Le passage en 500 de Max Biaggi et de Ralf Waldmann en 1998 aurait pu logiquement lui faciliter la tâche. Mais la chance cette année là n’est pas vraiment de son côté. A l’occasion de son cinquantenaire, Honda aligne une nouvelle machine que des innovations discutables (moteur porteur, double vilebrequin et radiateurs latéraux) empêchent d’être compétitive. D’entrée de jeu, la 250 NSR est régulièrement battue par les trois Aprilia officielles de Capirossi, Harada et Rossi. Pour ne pas perdre le contact avec ses adversaires, Olivier Jacque tente souvent de compenser son handicap mécanique par un pilotage hardi et se retrouve ainsi plus d’une fois poussé à la faute. C’est en chutant qu’il se fracture le pied droit lors des essais du Grand Prix d’Italie. Cette blessure devait totalement gâcher les saisons 1998 et, malheureusement, 1999. Revenu trop tôt à la compétition avec une blessure mal consolidée, le Français est ensuite victime à deux reprises, à Jarama puis à Assen, de la maladresse de ses adversaires. Obligé de renoncer aux Grands Prix de Grande Bretagne et d’Allemagne, Olivier Jacque connaît néanmoins une excellente fin de saison. Meilleur pilote Honda, il monte sur le podium en Australie et en Argentine comme il l’avait fait en début de saison en Malaise et en Espagne. Au final, Olivier Jacque termine son quatrième championnat 250 en cinquième position. La saison suivante en 1999 devait marquer un changement radicale pour lui puisque le team Chesterfield Tech 3 devient l’écurie officielle Yamaha en 250. Pour la première fois depuis ses débuts en compétition, Olivier Jacque quitte les Honda pour piloter une 250 YZR. Mais dès les essais hivernaux il comprend vite que son pied droit n’est toujours pas réellement guéri et ce n’est pas dans les meilleures conditions physiques qu’il entame cette nouvelle saison. Malgré de grosses difficultés à trouver ses appuis, il signe néanmoins le troisième temps des essais lors du premier Grand Prix en Malaisie et se classe quatrième en course derrière son nouveau coéquipier Shinya Nakano. Victime d’une chute sous la pluie au Grand Prix du Japon, il débute la campagne européenne de la plus mauvaise des façons en se fracturant à nouveau le pied droit lors des essais du Grands Prix d’Espagne. Fermement décidé à retrouver tous ses moyens avant de reprendre une moto, le pilote Yamaha profite d’une nouvelle intervention chirurgicale pour en terminer avec ses blessures et fait l’impasse sur les cinq Grands Prix suivants. Au Sachsenring, en Allemagne, il prend une prudente huitième place et ce n’est pas qu’un mois plus tard, au Grand Prix de la République Tchéque, que le pilote Yamaha commence à réellement apprendre sa nouvelle moto. Cinquième à Brno, il signe sa première pole position quinze jours plus tard à Imola et monte dans la foulée sur son premier podium. Victime d’un accrochage au départ du Grand Prix de Valence, il poursuit sur sa lancée pour terminer en fanfare: deuxième en Australie, troisième en Afrique du Sud, quatrième à Rio après avoir signé une nouvelle pole position, il gagne quelques jours plus tard le Grand Prix d’Argentine. La saison 2000 lui à apporter la consécration avec le titre et enfin une saison sans problèmes physiques, désormais à cent pour cent de ses capacités, tous les espoirs lui sont permis pour 2001…
En
1995 il porte déjà son numéro fétiche le 19.
Olivier Jacque avec Hervé Poncharal Team Manager Tech 3 et Jean Phillipe Ruggia. |